La présidence des Affaires religieuses turc appelle au bon sens au Moyen-Orient - - Son Dakika
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La présidence des Affaires religieuses turc appelle au bon sens au Moyen-Orient -

Le président des Affaires religieuses turc, Mehmet Görmez, a lancé mercredi un appel prônant le bon sens face à la menace de conflits à caractère religieux qui guette le monde musulman, rappelant que le Coran et la Suna n'ont jamais prôner un jihad qui autorise un musulman de tuer un autre ou de verser.

18.06.2014 13:15

La présidence des Affaires religieuses turc appelle au bon sens au Moyen-Orient - ANKARA

- Le président Mehmet Görmez prône un Moyen-Orient multiconfessionnel et uni et condamne tous les conflits sectaires, religieux ou ethniques

AA - Ankara - Naz Altinsoy - Nur Gülsoy - Hamza Gedikoğlu

Le président des Affaires religieuses turc, Mehmet Görmez, a lancé mercredi un appel prônant le bon sens face à la menace de conflits à caractère religieux qui guette le monde musulman, rappelant que le Coran et la Suna n'ont jamais prôner un jihad qui autorise un musulman de tuer un autre ou de verser son sang. Cet appel au bon sens a été traduit en turc, arabe, persan, anglais, français, allemand, russe et aux dialectes kurdes que sont le sorani et le kirmandji. Mehmet Görmez a lu lui même la déclaration en arabe.

Il a souligné que la situation chaotique dans l'axe Irak-Syrie - et l'événement de Mossoul surtout - a ravivé les tensions.

Görmez estime que les discours appelant à la violence, les appels au jihad, les menaces de destruction des lieux saints, les enlèvements et assassinats, annoncent de nouvelles catastrophes. Si ces événements prennent un caractère irréversible, des ruptures sont inévitables sur les plans humanitaire, social, religieux et confessionnel, selon le président des Affaires religieuses turc.

Exhortant le monde entier à agir ensemble pour résoudre le problème, Mehmet Görmez a indiqué: "l'identité musulmane est au-dessus de toute appartenance confessionnelle, régionale, ethnique et politique. Aucune structure ne devrait permettre la remise en cause de l'esprit de fraternité et l'unité des musulmans. Le Coran et la Suna interdisent de tuer, de verser le sang, de confisquer les biens et de déshonorer des êtres humains. Faire couler le sang d'un individu injustement, est considéré comme le plus grand crime religieux.

Il a ajouté qu'il est impossible pour une société qui a évolué durant 1400 ans avec ses diversités, d'être fondée sur la religion, la confession ou l'ethnicité. Aucun individu ou groupe ne peut déclarer la guerre contre la croyance, les valeurs ou l'opinion d'autrui. Chacun doit avoir le droit de vivre en toute liberté, de profiter de ses acquis historiques. Tout comportement contraire doit être considéré comme une source de trouble.

La distinction faite entre Ahl al-Bayt et Ahl al-Sunna, au cours de l'histoire, est arbitraire, a soutenu Görmez, précisant que "développer une stratégie de lutte politique quotidienne sur cette fausse interprétation relève de la conspiration. "Ahl al-Bayt et Ahl al-Sunna appartiennent toutes deux au prophète Mohammed, il est inacceptable de les considerer comme antinomiques, a-t-il souligné, ajoutant: "Tous ceux qui se disent musulmans sont dans le cercle de l'islam".

"Personne n'a le droit d'exclure un d'autre de l'islam, a-t-il poursuivi. Tout comme les organisations qui se basent sur le takfir ont été condamnées par les musulmans dans le passé, ces idées émergentes seront clairement rejetées par la société. La raison et la sagacité des musulmans qui sont dotés du bon sens, ne laisseront pas ces organisations prendre racine, a fait remarquer le président des affaires religieuses.

Une organisation fondée sur le massacre de personnes sans défense, des femmes et des enfants, victimes des conflits d'intérêts et obligés d'être dépacés, ne peut aucunement être associée à l'islam", a-t-il insisté.

"Les déclarations de l'une des parties concernant les tombes des personnalités spirituelles comme l'imam Ali, l'imam Hussein et Abu'l Fadl Abbas qui sont les anciens de l'Ahl al-Bayt à Kerbala et Nadjaf sont absolument inacceptables, a déclaré le chef des Affaires religieuses, expliquant que "les lieux exceptionnels tels que Nadjaf et Kerbala, les anciens de l'Ahl al-Bayt comme l'imam Ali, l'imam Hussein et Abu'l Fadl Abbas, sont des valeurs éminentes et communes de l'oumma islamique et pas seulement des Chiites ou des Sunnites".

La présidence des Affaires Religieuses a également souligné qu'il "est inacceptable que l'une des parties déclare la guerre à une autre. En effet, le Coran et la Suna n'ont jamais ordonné une guerre légitimant le fait de tuer et de faire couler le sang d'un musulman par un musulman" et d'ajouter "la plus grande guerre à laquelle tous les musulmans auront aujourd'hui recours, est la guerre contre l'ignorance, le fanatisme et la conspiration. "

D'autre part, la Présidence a mis en garde contre "les fatwas prononcées individuellement par des érudits et des institutions religieuses dans de tels cas" et déclare que la véritable mission qui incombe aux érudits aujourd'hui, est "de proclamer des fatwas sur le rétablissement de la cohabitation dans la paix en tenant compte des différences linguistiques, religieuses, confessionnelles et idéologiques qui existent dans le monde musulman au lieu des fatwas qui divisent les communautés musulmanes".

La présidence avertit sur les risques des fatwas qui peuvent mener aux conflits, "De nos jours, les fatwas qui provoqueront une effusion de sang n'ont aucune valeur, ni encore les discours qui attisent la violence et versent dans la conspiration, sinon l'ensemble du monde musulman plongerait dans la criminalité et tous les érudits de l'islam deviendraient complices. Il ne suffit pas de suivre avec préoccupation la situation. Nous nous devons déployer des efforts pour éteindre les foyers de la conspiration avant qu'ils n'embrase toute la région, c'est une obligation urgente".

Enfin la présidence met l'accent sur l'importance de l'union des musulmans, soulignant que "les représentants des établissements et organisations religieuses des régions en conflits doivent se réunir pour lancer une initiative de paix basée sur la religion et la morale, dans les zones de conflits notamment en Irak et en Syrie. Une délégation constituée des personnalités religieuses et spirituelles du monde musulman doit prendre une initiative pour enrayer la division fondée sur la confession. C'est une mission incombe aux organisations et instances religieuses de toutes les obédiences qui jouissent d'une notoriéte internationale", conclut la présidence des affaires religieuse.

Kaynak: AA

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